Effectifs, salaire, compétences… Avec cette infographie réalisée par La Petite Joueuse, vous retrouverez toutes les informations nécessaires sur le métier de journaliste sportif.
Une branche minoritaire du journalisme sur-dominée par les hommes
Le métier de journaliste sportif est l’un des plus prisés dans le milieu du journalisme. Mais dans la réalité, il représente une petite partie de l’effectif total de journalistes français. Sur les 60 000 journalistes français, on ne compte que 3 000 journalistes de sport environ. Le milieu reste aussi essentiellement masculin. Sur ces 3000 journalistes de sport, on ne compte que 10% de femmes. Le métier tend tout de même vers une féminisation plus accrue. De nouvelles enquêtes sont en cours pour évaluer l’évolution du nombre de femmes exerçant le métier de journaliste de sport.
Une diversité de salaires…
Le salaire d’un.e journaliste sportif est difficile à quantifier tant le métier regorge de postes et profils différents. Le salaire va ainsi dépendre du média, du statut du journaliste, du contrat, du niveau d’expérience et/ou du poste occupé. On constate toutefois que les salaires des débutants démarrent aux environs du SMIC (vers 1200€ net) et peuvent parfois monter à plusieurs dizaines de milliers d’euros. Le salaire moyen se situe cependant aux alentours de 3 500€ par mois. Ce montant correspond d’ailleurs au salaire moyen des hommes, les femmes étant payées environ 300€ de moins sur ce même point.
De plus en plus de journalistes adoptent aussi le statut de pigistes (part d’environ 30% sur l’effectif total de journalistes sportifs), qui leur permet de proposer leurs services à différents médias. Mais ce statut impose des tarifs différents à chaque prestation réalisée. Selon le site ‘Paye ta pige’, pour une journée à travailler comme journaliste reporter d’images, un pigiste touchera 160€ brut à RMC Sport, 125€ brut à la Chaîne l’Équipe. Autre exemple, une journée comme rédacteur chez RMC Sport rapportera 92€ à une personne sans carte de presse, 120€ pour un stagiaire avec carte de presse et 132€ pour un détenteur de carte de presse titulaire.
…et de pratiques du métier
Le métier de journaliste sportif, tout comme le métier de journaliste en général, peut s’exercer dans différents médias. Le journaliste sportif peut travailler en agence de presse, sachant que dans ce type de média, il est souvent de coutume de changer de secteur d’activité tous les 2/3 ans. Certains journalistes de l’AFP peuvent par exemple couvrir l’actualité des sports automobile pendant plusieurs années avant d’être chargés de l’actualité du cinéma et des médias.
Un.e journaliste sportif peut, et c’est souvent le cas, travailler pour un média spécialisé, comme L’Équipe, Eurosport ou RMC Sport, ou dans le service sports d’un média généraliste, de presse quotidienne nationale ou régionale, en tant que journaliste spécialisé d’un ou plusieurs sports.
Comme dit plus haut, un.e journaliste sportif peut être spécialisé.e dans un ou plusieurs sports. Les rédactions sport sont d’ailleurs la plupart du temps divisées en deux : d’un côté la rubrique football, de l’autre la rubrique omnisports. Sur les quelques 3000 journalistes de sport, une majorité s’est spécialisée logiquement dans le football, sport n°1 en France. Dans la rédaction du journal l’Équipe par exemple, sur les 92 journalistes, 40 appartiennent à la rubrique football. Les autres journalistes sont répartis au sein de la rubrique omnisports, entre le rugby (11 journalistes), le « BHV » (basket - handball - volleyball) et les sports olympiques qui comptent 16 journalistes, le tennis (8 journalistes), les sports mécaniques (7 journalistes) ou encore le cyclisme (5 journalistes). Une douzaine de journalistes sont toutefois dits polyvalents et s’occupent de différents sports au sein de la rédaction.
Être compétents dans tous les domaines
Qu’iels travaillent en télévision, en radio ou dans la presse écrite, les journalistes sportifs doivent tous être dotés de compétences clefs pour réussir dans le métier. D’abord et en toute logique, iels doivent avoir une grande culture générale et en particulier une très bonne culture du sport (et de tous les sports, pas seulement d’un). Une autre compétence importante dans le métier est la relative objectivité et surtout le fair-play accordé à toutes les équipes. Le chauvinisme avec les équipes de France a sa part d’importance dans le journalisme sportif français, mais il est nécessaire de rester fair-play avec les équipes adverses, en particulier dans le commentaire sportif. L’aisance rédactionnelle et/ou à l’oral est aussi un élément indispensable dans le métier de journaliste en général.
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